César et abus

Il était difficile d’éviter le sujet. Alors que le cinéma français est ébranlé depuis plusieurs semaines par les déclarations de plusieurs actrices accusant des réalisateurs de viols et d’agressions sexuelles, la 49e cérémonie des Césars qui s’est déroulée hier soir à l’Olympia a souhaité s’en faire l’écho en donnant la parole à Judith Godrèche, ovationnée debout par la salle.

Face à toute la profession réunie, « les yeux dans les yeux », l’actrice qui a récemment porté plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon, a dénoncé « l’impunité, le déni, et le privilège » qui règne dans ce milieu au détriment de « la morale ». « Le pouvoir semble presque tanguer. Serait-il possible que nous puissions regarder la vérité en face, prendre nos responsabilités, être les acteurs, les actrices d’un univers qui se remet en question ? Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas. Ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? » a-t-elle interpellé la salle, espérant être « à l’aube d’un jour nouveau ».

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