« Démocratie ou rébellion ! » Ils étaient au moins 20 000 à 15 h 44, heure de Jérusalem, à s’époumoner à l’extérieur du Parlement israélien, les canons à eau brisant à peine la chaleur caniculaire de l’été levantin. Dans la Knesset climatisée, au terme d’une session houleuse, les députés ont finalement approuvé, lundi 24 juillet, en troisième lecture, un texte de loi qui rogne les pouvoirs de supervision de la branche judiciaire sur les décisions de l’exécutif.
Cet amendement, qui empêche la Cour suprême d’invalider certaines décisions parce qu’elles seraient « déraisonnables », enlèvera notamment le seul contrepoids à la nomination des hauts fonctionnaires, ouvrant la voie à la politisation de certains postes. C’est la première pierre de la « réforme judiciaire » que le gouvernement Netanyahou a décidé de mettre en place depuis janvier, et ce malgré l’opposition féroce d’une grande partie de la population.